À l’occasion des négociations annuelles obligatoires (NAO) de 2022 du secteur des transports routiers, 4 accords ont été trouvé entre les syndicats, le gouvernement et les chargeurs pour améliorer les conditions de travail des conducteurs routiers !
Signés le 11 février 2022, les accords prévoient une augmentation de salaire, une meilleure protection sociale ainsi que la mise en place d’une commission sur les conditions de travail des conducteurs.
Quels bénéfices pour les conducteurs routiers ?
Le premier accord n’est pas des moindre, il porte sur l’augmentation des salaires. Seulement, celui-ci n’a été signé que par l’Organisation des Transporteurs Routiers Européens (OTRE) et la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers (FNTR). L’union des entreprises de Transport et Logistique de France (TLF) a quant à elle, refusé de signer l’accord.
L’accord prévoit une revalorisation des rémunérations des grilles conventionnelles de l’ordre de 5 % au 1er février 2022, puis d’une hausse de 1 % en mai 2022. L’accord est donc entré en vigueur pour les entreprises adhérentes à l’OTRE et la FNTR et pour les autres entreprises.
Une amélioration des protections sociales
Dans le but d’améliorer les conditions de travail, les accords prévoient une meilleure protection pour les travailleurs routiers. À compter du 1er juillet, il y aura une revalorisation de la prise en charge du régime des frais de santé conventionnels obligatoires, à savoir, une augmentation de 1,4 % du plafond de la Sécurité Sociale (PMSS).
La création d’une garantie d’incapacité de travail moyennant une contribution de l’employeur et du salarié de l’ordre de 0,5 % a également été négociée.
Enfin, d’autres mesures ont été prises pour améliorer les conditions de travail des conducteurs :
- La création d’un congé de deux jours par enfant hospitalisé ;
- La réduction du délai de carence de 5 à 3 jours en cas d’hospitalisation ;
- La mise en place d’un préavis de démission porté à quinze jours pour un ouvrier.
L’ouverture de diverses négociations
Lors des négociations annuelles obligatoires, les partis se sont entendus pour ouvrir des négociations sur la mise en place d’un accord-cadre sur l’épargne salariale et sur le statut des cadres du transport routier de marchandises. Ces négociations devront avoir lieu aux prochaines NAO, c’est-à-dire, en 2023.
L’une des grandes nouveautés de ces NAO n’est autre que l’ouverture d’une commission sur les conditions de travail des conducteurs routiers. Celle-ci, se fera en étroite collaboration entre les organisations professionnelles, les organisations syndicales, les chargeurs, mais aussi le Ministère du Travail et des Transports ! Cette commission devrait permettre de faire de grandes avancées dans l’amélioration des conditions de travail dans le but de rendre la profession plus attrayante !
Quel est le coût pour les entreprises ?
Si la revalorisation des salaires et l’amélioration de la protection sociale des routiers permettent de meilleures conditions de travail, ces mesures ont aussi une incidence sur le budget des entreprises.
En effet, le Comité National Routier (CNR) estime qu’« au 1er juillet 2022, le coût du personnel de conduite (salaires + charges) enregistrera une hausse voisine de 10 % par rapport à janvier 2022. L’incidence spécifique sur le coût de revient hors gazole des poids lourds s’élèvera à +3,8 % en longue distance ensemble articulé, à +4,5 % en régional ensemble articulé et +5,1 % en régional porteurs ».