L’équipement des aires d’autoroutes en bornes de haute puissance ne posent pas de difficultés majeures pour le réseau électrique français.
Pour mesurer les impacts de l’équipement des aires d’autoroutes en bornes de recharge rapide, Enedis et RTE ont mené une étude prospective qui porte sur les 15 prochaines années. L’hypothèse de travail repose sur 5,3 millions de véhicules électriques en circulation en 2028 et 15,6 millions en 2035. Ces chiffres s’inscrivent en cohérence avec les estimations des pouvoirs publics.
Des pics de consommation décalés
Premier constat, la recharge rapide s’intègre sans difficulté dans les réseaux électriques. Avec la recharge sur autoroute, les besoins en puissance se font sentir sur les axes les plus fréquentés (A6, A7 et A9) et au moment des chassés-croisés de l’été ou lors des longs week-ends. Ces appels de puissance n’interviennent pas au moment des pointes de consommation de l’hiver.
Des investissements limités
Autre conclusion, pour les 415 aires de service d’autoroute, le raccordement des stations de recharge ne présente pas de difficulté technique particulière. De plus, les coûts sont minimes au regard des montants engagés par Enedis et RTE pour transformer les réseaux. L’enveloppe nécessaire est évaluée entre 300 et 600 millions d’euros, soit seulement 0,3 à 0,6 % des investissements planifiés par les gestionnaires des réseaux sur la période considérée.
Un à deux ans pour construite une borne
Enfin, l’étude d’Enedis et de RTE évalue entre 12 et 24 mois le délai nécessaire pour réaliser des études, obtenir les autorisations administratives et réaliser les travaux. Pour les opérateurs de réseaux, « les demandes de raccordement doivent être anticipées le plus en amont possible pour permettre une bonne adéquation entre les besoins des utilisateurs et le dimensionnement des infrastructures. » Une recommandation pertinente quand de nombreux conducteurs de véhicules électriques rencontrent encore de sérieuses difficultés pour réalimenter leurs batteries.